EMDR et difficultés sexuelles : une illustration avec le vaginismeEMDR and sexual difficulties: An illustration with vaginismus

La prise en charge de ces problématiques sexuelles suppose de comprendre si la difficulté sexuelle peut s’expliquer par des facteurs psychologiques ou principalement par des facteurs biologiques. Un trouble de l’érection peut par exemple être le fait d’une peur a priori de ne pas satisfaire l’autre, d’une affection médicale, d’une prise de drogue, d’alcool ou d’un médicament, voire d’une combinaison de plusieurs facteurs. Il est évident qu’une réponse sexuelle adaptée nécessite un corps en parfait état de marche. Ce qui implique que les organes sexuels, les systèmes nerveux endocrinien et vasculaire ne doivent donc pas poser de problèmes et être fonctionnels. Le diabète, les maladies cardiovasculaires, ou les maladies portant atteintes au centre de la moelle épinière par exemple, qui interviennent dans la réponse sexuelle sont susceptibles d’influer la sexualité, notamment en l’altérant. Les déséquilibres hormonaux, qui à cet égard peuvent concerner tant les hommes que les femmes peuvent aussi avoir cet effet délétère. Il est également essentiel que le clinicien s’assure que le patient ne souffre pas d’atteinte des tissus des organes génitaux qui, bien entendu, vont affecter la réponse sexuelle (hymen trop fibreux, inflammation de l’endomètre (ou des paramètres andomètres), atteinte des muscles de la région pelvienne, pour les femmes ; phimosis, déchirure du frein pour les hommes). Il enquêtera également sur les consommations éventuelles du patient, on connaît les effets de l’alcool (troubles érectiles, troubles du désir retard de l’orgasme), du tabac (risque de problèmes érectiles), des amphétamines (à faible dose augmentation du désir, retard de l’orgasme, lors d’une utilisation régulière perte de l’éjaculation ou fortement retardée, trouble de l’érection), de la marijuana (diminution du désir), de la cocaïne (troubles de l’érection, trouble de l’éjaculation) ou des ecstasy (trouble de l’érection, inhibition de l’éjaculation, retard de l’orgasme, baisse du désir) sur les difficultés sexuelles…

Managing these sexual problems requires understanding whether the sexual difficulty can be explained by psychological factors or mainly by biological factors. An erectile disorder can, for example, be the result of an a priori fear of not satisfying the other, a medical condition, taking drugs, alcohol or medication, or even 'a combination of several factors. It is obvious that an adapted sexual response requires a body in perfect working order. This implies that the sexual organs, endocrine and vascular nervous systems must therefore not pose problems and be functional. Diabetes, cardiovascular diseases, or diseases affecting the center of the spinal cord for example, which are involved in the sexual response are likely to influence sexuality, in particular by altering it. Hormonal imbalances, which in this regard can affect both men and women, can also have this deleterious effect. It is also essential that the clinician ensures that the patient does not suffer from damage to the tissues of the genital organs which, of course, will affect the sexual response (overly fibrous hymen, inflammation of the endometrium (or endometrial parameters). , damage to the muscles of the pelvic region, for women; phimosis, tearing of the frenulum for men). He will also investigate the patient's possible consumption, we know the effects of alcohol (erectile disorders, desire disorders, delay in orgasm), tobacco (risk of erectile problems), amphetamines (at low doses increased desire , delayed orgasm, with regular use loss of ejaculation or severely delayed, erectile dysfunction), marijuana (decreased desire), cocaine (erectile dysfunction, dysfunction ejaculation) or ecstasy (erectile dysfunction, inhibition of ejaculation, delayed orgasm, reduced desire) on sexual difficulties…

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French

Cyril Tarquinio
Pascale Tarquinio

Tarquinio, C., & Tarquinio, P. (2017). [EMDR and sexual difficulties: An illustration with vaginismus]. In Tarquinio, C., Brennstuhl, M.-J., Dellucci, H., Iracane-Joste, M. , Rydberg, J. A., Silvestre, M & Zimmermann, W.  (Eds.), Pratique de la psychothérapie EMDR (pp. 613-626). Dunod. French